Éric Michel nous a par ailleurs initiés à la photographie. Nous sommes allés au labo photo car une caméra chambre noire y était présente :
Nous disposions également d’une lampe inactinique rouge, ainsi que des trois bacs nécessaires au bon développement d’une photographie (de gauche à droite : révélateur, bain d’arrêt, fixateur) :
Photographie simple
Nous avons commencé par insérer les négatifs qui nous plaisaient afin de les développer grâce notamment aux papiers argentiques. Différentes bandes de test ont ainsi été réalisées, comme par exemple celle-ci :
Une fois que la bande de test a été faîte et que nous connaissons maintenant le temps d’exposition adéquat, il faut à présent jouer sur les autres réglages tels que la durée dans chacun des trois bacs afin d’obtenir la meilleure photographie possible. En voici un exemple (à lire comme une bande dessinée) :
On remarque que la photographie en bas à droite et d’une qualité bien supérieure à celle des trois autres.
Photographie concrète
Nous nous sommes également essayés à la photographie concrète. Cette dernière repose sur le même principe que la photographie simple, mais n’utilise pas de négatif. Le papier argentique est directement placé sous la caméra chambre noir afin de capter la lumière le temps de quelques instants. Après passage au révélateur, au bain d’arrêt puis au fixateur, plus la zone a été exposée à la lumière plus elle apparaîtra foncée. Ainsi une zone trop exposée apparaîtra noire alors qu’une zone non exposée apparaîtra blanche car le papier argentique est blanc. Nous pouvions ainsi jouer sur ce principe en utilisant plusieurs feuilles en papier que nous placions au-dessus du papier argentique afin que la lumière ne passe par à certains endroits. Par exemple pour une durée d’exposition totale de trois secondes nous commencions avec les feuilles de papier surperposées au papier argentique, puis décalions ces feuilles toutes les demi-secondes vers la droite, afin d’obtenir à la fin une bande noire à gauche (la zone la plus exposée), des bandes grises au milieu et une bande blanche à droite (la zone non exposée). Voici quelques illustrations de nos réalisations :
Solarisation
Une solarisation peut être effectuée à partir du flash d’un appareil photo. Dans le cas sans solarisation, on dépose des éléments sur le papier argentique, on allume la lumière de la caméra chambre noir pendant quelques instants et on plonge seulement le papier dans le révélateur, dans le bain d’arrêt et enfin dans le fixateur. Lorsque l’on veut un effet de solarisation, au lieu de mettre le papier dans le bain d’arrêt puis dans le fixateur, on éclaire le papier un très court instant avec un flash puis on le remet dans le révélateur avant de le placer dans le bain d’arrêt puis dans le fixateur. Puisque l’on éclaire de nouveau le papier, cela permet d’obtenir un effet de relief que l’on ne pouvait pas obtenir sans (le flux de photons étant alors trop faible). Voici un exemple (sans solarisation à gauche, avec solarisation à droite) :
Ci-dessous d’autres photographies que nous avons réalisées avec l’effet de solarisation :
